La tribu des Samburu habite une grande réserve naturelle de 165 km2 classifiée en zone aride et semi-aride. Traversée d’une rivière, cette région est peuplée d’animaux sauvages et la vie des communautés Samburu est intimement liée à celle de la vie sauvage qui habite sur ses terres. Ce peuple est en effet propriétaire des terres à la suite d’un accord intervenu avec le gouvernement kenyan leur permettant, de cette façon, d’exercer leur travail, dont l’objectif est la préservation et la sauvegarde de toutes les communautés et de leur patrimoine.
Les Samburu, contrairement aux Massai, ne sont pas intégrés à la vie économique, sociale et touristique du pays et vivent exclusivement de l’élevage dont ils s’occupent en priorité puisque celui-ci représente leur seul moyen de survie en tant que population tribale non intégrée dans les circuits économiques. Grâce à l’accord avec l’état kenyan ils peuvent continuer à vivre sur leurs terres, selon leurs coutumes et traditions, mais ils demeurent toutefois responsables de la survie des espèces sauvages cohabitant avec eux sur cet immense territoire aride.
La vie des Samburu est liée à la survie de la vie animale et, réciproquement, la vie animale dépend fortement de l’intervention humaine des Samburu. Ils possèdent le plus grand cheptel de bêtes à cornes du nord du Kenya et leur vocation agricole se déploie sur tout le territoire, avec le déplacement des animaux en fonction de saisons et conditions climatiques et la cohabitation avec la vie sauvage.
Ces dernières années, ils ont été confrontés à des challenges énormes liés principalement à la sècheresse et au changement climatique. Pour assurer la survie des animaux, ils sont obligés de creuser des trous dans les terres très vastes, afin de recueillir l’eau indispensable à la vie des communautés ainsi que de la vie sauvage. Ces puits nécessaires, représentent toutefois un piège mortel pour les bébés, notamment les éléphants, les girafes et les zèbres, qui tombent parfois dans les trous et n’arrivent plus à en sortir. C’est une course contre la montre qui anime les journées des Samburu, dont des communautés pionnières ont uni leurs forces récemment pour sauver les animaux piégés.
Plusieurs organisations internationales ont compris l’urgence dramatique de cette situation et collaborent désormais avec les Samburu pour les aider dans leurs efforts de sauvetage de la vie animale et de leur préservation en tant que population tribale. A ce jour par exemple, des satellites Montessori émettent sur tout le territoire Samburu afin de donner aux enfants un suivi éducatif. Seules les connaissances ancestrales des Samburu peuvent les guider dans leurs missions d’aide et d’évacuation, nécessitant pour la plupart l’intervention d’hélicoptères et des camions grue. Il règne un certain mystère sur ce savoir leur permettant de géolocaliser intuitivement les lieux où les « pièges mortels » sont en oeuvre, corroborant le lien ancestral entre cette population et la vie animale.
De ce fait, leur travail acharné permet de sauver des centaines d’espèces sauvages, recueillies, soignées, nourries et remises en liberté 3-4 ans après. Le cercle vertueux du travail des communautés Samburu est exceptionnel mais très difficile à implémenter, nécessitant des moyens financiers, médicaux et techniques énormes. A titre d’information, un bébé éléphant une fois recueilli, nécessite 8 biberons de lait jour et nuit : cela représente un cout global de 250.- par jour, aux vues des moyens à déployer.
En 2021, AClem a pu réaliser son travail de « due diligence » en relation avec le centre orphelinat « Reteti » que les Samburu ont créé au nord du Kenya et avec tous les aspects logistiques préalables concernés sur lesquels AClem pourra avoir un impact. L’étude a ainsi fait l’objet de la signature d’un MOU (Memorandum of Understanding) avec la Fondation Sarara, instigatrice du projet en terre Samburu.
AClem participe avec des donations caritatives en faveur de la communauté Samburu, pour les aider dans leurs missions et déplacement lors des interventions, pour contribuer à l’installation de machines de pastorisation, pour financer le travail du staff (exclusivement Samburu) assurant l’exploitation du centre.
Lors des voyages d’inspection de Rosario et de Grace, tous les contacts avec les décisionnaires des Samburu et visites sur site ont pu être organisés, grâce au réseau du futur « chef de projet Kenya » de AClem, Reggie Hobbs.
La survie de ce peuple tribal sur son territoire dans l’avenir sera proportionnelle aux aides extérieures reçues ; les réseaux de philanthropie internationale se sont, à présent, saisis de cette cause et AClem est fière de pouvoir y participer.